Politique Zero Covid-19
Aucun relâchement face à la pandémie. Le président chinois, Xi Jinping, a ordonné la poursuite de la politique dite du "zéro Covid", jeudi 17 mars, au moment où son pays est confronté à son pire regain épidémique depuis la première vague de 2020.
"Nous devons toujours mettre au premier plan les gens et leur vie (...) et enrayer au plus vite la propagation de l'épidémie", a affirmé Xi Jinping, selon des propos rapportés par la télévision publique. Plusieurs dizaines de millions de Chinois sont confinés à travers le pays. En seulement quelques jours, au moins 17 villes ont été placées en quarantaine, dont la métropole technologique de Shenzhen, peuplée de 17,5 millions d'habitants.
Selon la politique du "zéro Covid", dès l'apparition d'un cas, les autorités imposent de strictes mesures de confinement et procèdent à des dépistages massifs et répétés de la population. Du fait du variant Omicron, 2 432 nouveaux cas ont été identifiés, jeufi, au cours des dernières 24 heures, selon les chiffres du ministère de la Santé. Ce bilan officiel est élevé pour la Chine.
Le ministère chinois de la Santé a annoncé mardi 4 770 nouveaux cas positifs au niveau national.
Confrontées à la pire flambée épidémique depuis l'année 2020, les autorités chinoises ont décrété mardi 22 mars le confinement des 9 millions d'habitants de la ville de Shenyang, dans le nord-est du pays.
Cette cité industrielle, où sont implantées de nombreuses usines dont celle du constructeur automobile allemand BMW, est la capitale de la province du Liaoning, frontalière de celle du Jilin, épicentre de cette vague épidémique actuelle due au variant Omicron.
Un faible taux de vaccination qui inquiète
Le ministère chinois de la Santé a annoncé mardi 4 770 nouveaux cas positifs au niveau national. Des chiffres très bas en comparaison avec d'autres pays dans le monde, mais élevés pour la Chine et sa stratégie "zéro Covid".
La métropole technologique de Shenzhen (sud), 17,5 millions d'habitants, a annoncé lundi une levée progressive de son strict confinement, après avoir déjà assoupli des restrictions pour minimiser l'impact sur les usines et son port.
Le ministère chinois de la Santé avait signalé vendredi qu'à peine 51% des plus de 80 ans en Chine continentale avaient reçu au moins deux doses de vaccin. Une source d'inquiétude, car dans le territoire semi-autonome de Hong Kong (sud), une importante flambée épidémique submerge les hôpitaux et décime les personnes âgées.
Hong Kong submergée par une cinquième vague dévastatrice
Lundi 21 mars, le 20 Heures se rend à Hong Kong, en Chine, où une cinquième vague de Covid-19 aurait infecté la moitié des habitants de la ville.
Dans les hôpitaux de Hong Kong (Chine), lundi 21 mars, le personnel est submergé par le Covid-19. Les malades âgés et peu vaccinés attendent en plein air. Le taux de mortalité dans le pays est le plus élevé au monde et les cercueils manquent. "Il y a beaucoup de morts dues au Covid-19 à Hong Kong en ce moment", indique Lo Hin Wing, président de l'association des pompes funèbres. Le variant Omicron aurait contaminé la moitié des 7,5 millions d'habitants Hongkongais.
Face à la flambée des contaminations, la Chine confine Shenyang et ses 9 millions d'habitants
Les autorités chinoises ont décrété mardi le confinement d'une ville de 9 millions d'habitants, au moment où la Chine affronte sa pire flambée épidémique depuis 2020, qui met à rude épreuve sa stratégie zéro Covid. La cité industrielle de Shenyang (nord-est), où sont implantées de nombreuses usines dont celle du constructeur automobile allemand BMW, confine désormais ses habitants dans leur résidence. La ville est la capitale de la province du Liaoning, frontalière de celle du Jilin, qui est de loin l'épicentre de cette vague épidémique actuelle, due au variant Omicron.
A Shanghai, une « armée » de livreurs au secours des confinés
A Shanghai, où le nombre de nouveaux cas positifs est pourtant de plusieurs centaines par jour, les autorités optent ainsi pour des confinements très ciblés de bâtiments, au lieu d'un confinement général de toute la ville. Dans le Jilin, province la plus touchée, les autorités ont annoncé lundi que 10.000 doses du médicament anti-Covid de Pfizer étaient arrivées. C'est semble-t-il la première fois que le Paxlovid est utilisé en Chine. Depuis la semaine dernière, la province impose des restrictions aux déplacements. Les habitants ne peuvent quitter leur commune et plusieurs villes confinent la population à domicile. La métropole technologique de Shenzhen (sud), 17,5 millions d'habitants, a annoncé lundi une levée progressive de son strict confinement, après avoir déjà assoupli des restrictions pour minimiser l'impact sur les usines et son port. Le ministère chinois de la Santé avait signalé vendredi qu'à peine 51% des plus de 80 ans en Chine continentale avaient reçu au moins deux doses de vaccin. Une source d'inquiétude, car dans le territoire semi-autonome de Hong Kong (sud), une importante flambée épidémique submerge les hôpitaux et décime les personnes âgées.
Alors que plusieurs millions de Chinois sont confinés pour se protéger du Covid-19, se ravitailler devient difficile. À Shanghai, les livreurs ont la lourde tâche de fournir aux habitants de quoi tenir
Ils sont la bouée de sauvetage des Shanghaïens. Au coeur de la métropole, les livreurs acheminent fruits, viande, légumes ou désinfectant. La Chine est confrontée à une flambée épidémique, avec plusieurs milliers de nouveaux cas par jour. La ville de Shanghai, touchée, a confiné certains quartiers et organisé un grand dépistage.
Les demandes de livraisons de courses et de repas explosent dans la métropole de 25 millions d’habitants. Dans un centre de tri de Dingdong Maicai, l’un des leaders du secteur, le personnel fait des heures supplémentaires pour répondre à la demande, qui a doublé en une semaine. L’entreprise a recruté en urgence 300 personnes.
« On est une armée de battants ! Peu importent les difficultés, on y fait face le plus vite possible », rigole Zhang Yangyang, directeur du centre de tri de Dingdong Maicai. Depuis une dizaine de jours, la Chine connaît sa plus grosse flambée épidémique depuis deux ans. Et le pays a recensé ce samedi 19 mars ses deux premiers morts du Covid-19 depuis plus d’un an.
Face à cette vague d’Omicron, les habitants de Shanghai ont préféré anticiper et fait des stocks de nourriture. Du travail en plus pour Zhang Yangyang et ses collègues. « Je n’ai plus un week-end à moi. »
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